Je me connecte à mon enfant...

Cette  parenthèse, cœur à cœur durera le temps que vous pouvez, tant qu'elle reste authentique et sincère (base de 5 minutes). Faites-le avec CHACUN de vos enfants :

 

Cette pause n'est pas déjà prévue dans votre journée. Ainsi, le temps des devoirs ne compte pas, pas plus que l’histoire que vous racontez tous les soirs. Ces 5 minutes doivent s’ajouter à ce que vous faites déjà.

Sur ce temps, mettez votre casquette éducative de côté, c'est à dire sans consigne ni reproche. Si vous devez intervenir, faites-le avec le sourire, de façon bienveillante, par exemple : « J'ai peur de la suite...tu risques de te blesser ». En ignorant les petits comportements indésirables, vous gardez le lien cœur à cœur du moment. Vous connaissez votre enfant mieux que personne, alors s'il est plutôt ronchon pendant ce temps, c'est que ce n'est pas le moment pour lui. Mettez fin à ce temps sans dire un mot, et revenez plus tard.

Ne tentez pas de diriger l’activité. Soyez authentique et suivez ce que votre enfant désire. Observez ce qu’il fait ou demandez-lui ce qu’il voudrait que vous fassiez. « Tu construis une maison en brique de bois ? C’est très réussi ! Est-ce je peux t’aider? ». 

Pendant ces 5 minutes, focalisez votre attention à remarquer ce que vous aimez de votre enfant, ce qui vous rend fier de lui. Intéressez-vous à ce qui retient son attention, écoutez et accueillez ce qu’il vous raconte sans jugement, soyez sincère et ouvert.

Terminez cette période par un compliment descriptif (je ferai un article sur ce thème prochainement) ou une marque d’affection.

Recommencez chaque jour ! Tenez un journal de ces moments. Qu’avez-vous fait ? Qu’avez-vous remarqué ? Comment vous êtes-vous senti ?

Covid19 : fortes émotions en perspective !

Nous vivons une période spéciale, avec des situations inédites, qui nous posent questions sur les plans familial, personnel, professionnel. Une grosse charge mentale est belle et bien présente !
On se dit que c'est le moment de profiter de notre famille et de faire les choses que nous repoussions par manque de temps ! Sauf que... entre ce que nous imaginons et ce qu'il se passe dans la réalité, il y a quelques fois... une grosse rivière. Comment passer d'une rive à l'autre sans trop de dégâts ?


Certains éléments sont à prendre en compte :

- En tant qu'adulte, je vis moi-même de gros bouleversements d'organisation, qui peuvent provoquer de fortes émotions. Or, j'ai la maturité pour vivre au mieux ces tsunamis. Dès que je sens qu'une émotion prend possession de mon corps (imaginons un pont pour passer la rivière) : je prends un temps pour m'isoler et je fixe toute mon attention sur ma respiration. Je "scanne" mon corps et je mets des mots sur les sensations corporelles provoquées par l'émotion désagréable que je suis en train de vivre. Enfin, je prends trois grandes respirations. Une fois mon corps apaisé, j'analyse ce qu'il s'est passé (quoi ? qui ? comment ? de quoi ai-je besoin ?).


- Côté enfants, gardons en tête que les enfants de moins de 7 ans (environ) ont besoin d'être accompagnés dans leurs émotions car ils ne sont pas encore en capacité de le faire par eux-mêmes. Le siège des émotions atteindra sa maturité complète vers 18 ans et notre néocortex vers 25/26 ans... Avec ces données, nous pouvons comprendre que nos enfants ne "gèrent" pas encore...

- Moi, adulte, je suis capable de soutenir mon enfant qui traverse une colère par exemple, uniquement si je ne la vis pas moi-même. Dès que je sens que la colère monte, je mets en place mon petit rituel d'urgence (le pont sur la rivière). Si je peux passer le relais à mon conjoint, en télétravail peut-être, confinement oblige, je le fais ! Si je suis seul(e), il serait intéressant de se construire un petit rituel ("quel pont pour la famille ?") à répéter sur un temps où tout va bien. Ainsi, en cas de colère, en se créant une habitude au préalable, les bons réflexes se mettent en place sans avoir besoin d'y penser, dès l'arrivée de la tempête.

Il est possible que nos enfants traversent une période chaotique à cause de cette inquiétude ambiante : ils vont certainement faire face à de grosses émotions et c'est normal et utile ! Ce sera leur façon de se décharger. Préparons-nous à accueillir leurs émotions, leurs sensations ! Prévoir chaque jour un temps de défoulement : je me trouve une petite vidéo de mouvements en musique ou je passe ma chanson préférée à fonds (gymnastique, danse, step, je monte et descends les escaliers, dessin, chant, ...) et je me lâche ! Pour les moments les plus difficiles, j'appelle une amie, je m'autorise à pleurer... tout ce qui me semble bon pour moi.

Que ce soit pour nous, adultes, ou pour nos enfants, le mot d'ordre est de ne pas garder ces émotions désagréables en nous... où elles ressortiront à un moment où un autre, encore plus fortes !


Bon courage !



Ainée - Cadet

Il est difficile de dire que mon frère est mon frère, si on ne nous connaît pas...le plus drôle aujourd'hui est que je reconnais dans certaines attitudes de mon garçon, des attitudes de mon frère (de 6 ans mon cadet). Est-ce de simples interprétations de ma mémoire ?

Avec notre différence d'âge, nous n'avons pas reçu la même éducation. C'est normal, nos parents ont évolué entre les deux ! Il est vrai que je me suis longtemps attachée à être conforme à ce qu'attendait de moi la famille. Je me suis perdue à plusieurs reprises car je ne cherchais pas ma propre vision du monde, je cherchais à être comme Maman, Mamie, Tata... Mon frère avait cette liberté, dès très jeune, d'être lui-même. Quelque part, je l'enviais pour cela. Il a ressenti le besoin de prendre ses distances avec la famille pour trouver son propre chemin. A-t-il mieux réussi pour autant à être lui-même ? Je ne suis pas certaine car il a pu se perdre aussi, quelques fois. Et tant mieux car nous apprenons tellement de ce que nous n'avons pas encore réussi. En comparant nos deux routes, je suis capable aujourd'hui de dire que l'éducation reçue n'est certainement pas à l'origine de toutes nos difficultés. Nous sommes responsables de nos choix au quotidien (où je vis, avec qui ?), le tout est d'avancer en tenant compte de qui nous sommes.
(En tous les cas, tu me manques, p'tit frère !)

Psychopédagogie positive

Votre enfant se sent vite débordé par ses devoirs... il apprend ses leçons et une fois devant l'évaluation, il ne se souvient de rien... ou encore il aimerait prendre le temps d'apprendre à construire une carte mentale efficace pour lui, à dessiner ses fiches de révision sans être un as du dessin... votre enfant se trouve nul et a baissé les bras...

Mon métier de psychopédagogue me permet, par différentes pédagogies dont la gestion mentale, basées sur les réussites des apprenants, d'accompagner les collégiens, lycéens et étudiants. Il ne s'agit pas d'un accompagnement thérapeutique car je ne suis pas psychologue, il ne s'agit pas non plus d'enseigner car on ne s'improvise pas enseignant, il s'agit pour moi d'accompagner les élèves vers des outils qui peuvent leur faciliter les apprentissages (méthodologie, organisation), de les aider à trouver leurs moyens personnels de réussite, à comprendre les enjeux de la scolarité, de les guider vers l'autonomie.

La psychopédagogie positive est une approche globale, respectueuse, tête – cœur – corps. Nous avons tous tendance à ne penser qu’à sa tête lorsque nous pensons apprentissage. Pourtant, parfois, c’est notre cœur ou notre corps qui ne sont plus au service de notre tête. Il est nécessaire d’aligner ces trois éléments pour sentir ce que l’on est capable de faire.


Les adultes aussi peuvent avoir besoin d’être accompagnés :

  • en qualité de parent : je suis un papa, une maman débordé(e) par la relation avec mon enfant et je souhaiterais être accompagné(e) dans une démarche de compréhension, de communication bienveillante, de parentalité positive…
  • pour des raisons professionnelles : je me reconvertis et j’aimerais avoir les outils qui me seront le plus utiles pour apprendre, progresser au plus vite.


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Les zèbres

 Je suis en train de préparer une conférence-atelier qui  se déroulera le 3 mai dans le cadre du salon du mieux-être. Ce temps sera co-animé avec Anne-Claire Renault, fondatrice de l'association Family Zèbre ; elle propose régulièrement des conférences pour permettre à tous de mieux comprendre les personnes à haut potentiel, appelées également "zèbres".


Mon objectif sera d'apporter, lors de cette intervention, mes connaissances en matière d'apprentissage, de pédagogies positives, avec une touche de communication bienveillante !


N'étant pas spécialiste des hauts potentiels, je recherche des informations à travers différentes lectures pour me préparer et mieux comprendre les zèbres ; j'aime par exemple beaucoup me balader sur le site https://apprendre-reviser-memoriser.fr/. Quelle source d'inspiration ! Et justement son dernier article traite sur ce thème.


Je vous laisse découvrir l'article intégral du 15 avril 2019 signé de Caroline :


4 idées fausses répandues autour des enfants à haut potentiel intellectuel (enfants précoces/surdoués)

Dans une conférence de 2016 sur le haut potentiel intellectuel, Nicolas Gauvrit, mathématicien et psychologue français spécialisé en science cognitive, propose une approche basée sur des méta-analyses pour démêler les mythes et les réalités autour du haut potentiel intellectuel.

Il décortique quatre idées fausses répandues autour des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI).

1. Les personnes HPI sont plus curieuses.

En général, il existe une différence entre les personnes HPI et les autres en ce qui concerne l’ouverture aux apprentissages et la curiosité. En moyenne, les surdoués/ précoces sont plus curieux que la population générale.

Mais il ne faut pas imaginer que les personnes HPI sont ouvertes et que les autres sont fermées : les surdoués/ précoces sont en moyenne plus curieuses. 

2. Les personnes HPI ont une pensée en arborescence.

Ce qui est présenté comme la pensée en arborescence correspond en fait à la pensée divergente, c’est-à-dire le fait d’avoir plusieurs idées à partir d’une idée unique.

Les personnes HPI ont en moyenne des scores plus élevés sur les composantes de pensée divergente donc elles ont, en moyenne, une capacité plus élevée à avoir plus d’idées que les autres à partir d’une idée unique.

Pour autant, la pensée divergente n’est rien de plus qu’une composante de la pensée ordinaire que chacun possède et peut développer avec de l’entrainement et des techniques de pensée créative.

3. La douance est génératrice d’anxiété.

Les méta-analyses de Nicolas Gauvrit montrent que les personnes HPI sont aussi anxieuses que les personnes non HPI (voire moins anxieuses que les autres dans certaines études).

Il existe bien sûr des cas de personnes anxieuse ET surdouées mais cela ne veut pas dire que le haut potentiel intellectuel rend anxieux.

Ainsi, Nicolas Gauvrit rapporte que, parmi ces études sur l’anxiété chez les personnes précoces, seules 2 ont conclu que les personnes HPI sont plus anxieuses que la moyenne. Ces deux études sont représentées en orange : la première a conclu que seules les filles sont plus anxieuses que la population générale (les garçons précoces n’étant pas plus anxieux que la population générale) et la deuxième a conclu que les personnes HPI ont un taux d’anxiété métaphysique plus élevé que les personnes non HPI (sur les questions relatives à la mort ou à l’infinité de l’univers par exemple).

4. 30% des enfants précoces/ surdoués sont en échec scolaire.

Certains enfants précoces/ surdoués peuvent effectivement être en échec scolaire mais il est faux de voir une corrélation inverse entre le QI et la réussite scolaire.

D’après plusieurs études, les enfants HPI réussissent même mieux à l’école que les autres en général. Ils redoublent plutôt moins que les enfants de la population générale.

Les enfants HPI ne sont ni tous brillants ni tous en échec scolaire mais on peut dire que, en général, les enfants surdoués/ précoces sont moins en échec scolaire que les enfants non surdoués/ précoces. Il est donc faux d’avancer un nombre égal (ou supérieur) de 30% d’enfants HPI en échec scolaire : les enfants HPI ont, en général, de meilleurs résultats scolaires que le reste de la population.

Ces quatre grands stéréotypes autour de la douance sont diffusés dans les médias auprès du grand public et dans les Ministères par les associations d’enfants HPI en souffrance (souffrance réelle et légitime par ailleurs).

Or il est contraire à la science d’affirmer que les enfants HPI sont plus anxieux, plus dépressifs ou plus en échec scolaire que les autres. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’existe pas d’enfants HPI dans ces cas de figure.

Ainsi, on peut dire que, en général, il existe une différence entre les personnes HPI et les autres en ce qui concerne la créativité. En moyenne, les surdoués/ précoces sont plus créatifs que la population générale.

Pourquoi les mythes autour du haut potentiel intellectuel continuent-ils à être diffusés ?

Nicolas Gauvrit regrette que les problèmes des enfants à haut potentiel intellectuel soient surévalués, niant la chance que représente le haut potentiel.

La diffusion des mythes et stéréotypes autour des enfants surdoués/ précoces a des conséquences sur l’approche de ces enfants à l’école : les informations transmises aux enseignants par le Ministère sont en effet partiellement fausses.

Les difficultés rencontrées par certains enfants surdoués ne doivent pas pour autant être occultées, mais l’intelligence ne doit pas être vue comme un handicap. Elle peut (et doit ?) être vue comme une ressource pour un enfant, une classe et même la société.

Par ailleurs, l’intelligence n’explique pas tout car elle interagit en permanence avec une multitude de facteurs (l’environnement, la personnalité, les opportunités…). Personne n’est seulement son intelligence.

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Source : Haut Potentiel Intellectuel : un champ de recherche miné (Nanterre – février 2016) par Nicolas Gaudrit



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