Covid19 : fortes émotions en perspective !

Nous vivons une période spéciale, avec des situations inédites, qui nous posent questions sur les plans familial, personnel, professionnel. Une grosse charge mentale est belle et bien présente !
On se dit que c'est le moment de profiter de notre famille et de faire les choses que nous repoussions par manque de temps ! Sauf que... entre ce que nous imaginons et ce qu'il se passe dans la réalité, il y a quelques fois... une grosse rivière. Comment passer d'une rive à l'autre sans trop de dégâts ?


Certains éléments sont à prendre en compte :

- En tant qu'adulte, je vis moi-même de gros bouleversements d'organisation, qui peuvent provoquer de fortes émotions. Or, j'ai la maturité pour vivre au mieux ces tsunamis. Dès que je sens qu'une émotion prend possession de mon corps (imaginons un pont pour passer la rivière) : je prends un temps pour m'isoler et je fixe toute mon attention sur ma respiration. Je "scanne" mon corps et je mets des mots sur les sensations corporelles provoquées par l'émotion désagréable que je suis en train de vivre. Enfin, je prends trois grandes respirations. Une fois mon corps apaisé, j'analyse ce qu'il s'est passé (quoi ? qui ? comment ? de quoi ai-je besoin ?).


- Côté enfants, gardons en tête que les enfants de moins de 7 ans (environ) ont besoin d'être accompagnés dans leurs émotions car ils ne sont pas encore en capacité de le faire par eux-mêmes. Le siège des émotions atteindra sa maturité complète vers 18 ans et notre néocortex vers 25/26 ans... Avec ces données, nous pouvons comprendre que nos enfants ne "gèrent" pas encore...

- Moi, adulte, je suis capable de soutenir mon enfant qui traverse une colère par exemple, uniquement si je ne la vis pas moi-même. Dès que je sens que la colère monte, je mets en place mon petit rituel d'urgence (le pont sur la rivière). Si je peux passer le relais à mon conjoint, en télétravail peut-être, confinement oblige, je le fais ! Si je suis seul(e), il serait intéressant de se construire un petit rituel ("quel pont pour la famille ?") à répéter sur un temps où tout va bien. Ainsi, en cas de colère, en se créant une habitude au préalable, les bons réflexes se mettent en place sans avoir besoin d'y penser, dès l'arrivée de la tempête.

Il est possible que nos enfants traversent une période chaotique à cause de cette inquiétude ambiante : ils vont certainement faire face à de grosses émotions et c'est normal et utile ! Ce sera leur façon de se décharger. Préparons-nous à accueillir leurs émotions, leurs sensations ! Prévoir chaque jour un temps de défoulement : je me trouve une petite vidéo de mouvements en musique ou je passe ma chanson préférée à fonds (gymnastique, danse, step, je monte et descends les escaliers, dessin, chant, ...) et je me lâche ! Pour les moments les plus difficiles, j'appelle une amie, je m'autorise à pleurer... tout ce qui me semble bon pour moi.

Que ce soit pour nous, adultes, ou pour nos enfants, le mot d'ordre est de ne pas garder ces émotions désagréables en nous... où elles ressortiront à un moment où un autre, encore plus fortes !


Bon courage !