Etape 1 Observations

Je suis la seule à savoir ce qui est bon pour moi, alors je cherche le plus souvent posible à rester connectée avec moi-même. Quelle est mon intention en faisant telle ou telle action ?  Cette intention est primordiale lorsque l'on décide d'aller vers les autres, de les accompagner dans leurs propres difficultés du moment. A défaut, cela ne peut pas fonctionner, l'alchimie ne se fait pas. La CNV nous permet cette connexion avec nous-même et avec notre entourage.

Pendant la phase d'observations (phase 1), il n'est pas toujours évident d'être factuel. Je m'imagine alors être comme une caméra qui a une vue d'ensemble sur la scène. Je souhaite indiquer à mon interlocuteur où j'en suis, de façon claire et sincère. Alors attention, la CNV ne nous impose pas une objectivité totale en toutes circonstances ! Il s'agit bien de séparer nos observations de nos évaluations qui, afin d'être au plus juste, se doivent d'être rattachées à un moment donné. Evitons les généralisations qui mènent à des conversations stériles !

J'ai compris toute la difficulté d'observer sans juger pendant mes mises en application avec mon garçon, et particulièrement sur le coup de la colère. Les mots blessants peuvent quelques fois sortir trop vite de ma bouche :

- "c'est à chaque fois pareil avec toi "

- "qu'est-ce que tu peux être tétu, ce n'est pas possible !"

- "ce n'est pas marrant de jouer avec toi car tu triches tout le temps" (cette petite phrase n'est ni strictement exacte, ni de moi, mais mon fils l'entend à chaque fois qu'il joue avec celui qui la prononce).

Un enfant qui est critiqué ainsi culpabilise, soit rejette la faute sur les autres : "ce n'est pas moi, c'est untel...".

De plus, plus on répète à quelqu'un qu'il est un tricheur (par exemple), plus il prendra sienne cette appréciation et l'associera petit à petit à sa personnalité : "De toutes façons, je suis un tricheur, autant que je continue...".

Avec ces mots, la personnalité ou le caractère de mon garçon est directement attaqué. Qu'en est-il alors de son estime de soi ?

En tant qu'adulte, je sais à quel point nous pouvons trainer certaines étiquettes entendues pendant l'enfance et qui deviennent, dès l'adolescence, des pensées limitantes. Je souhaite au plus profond de moi éviter cela pour mon enfant et je pense à l'adulte que je souhaite qu'il devienne lorsque je suis à bout d'argument. Dans cette quête du meilleur de moi-même, c'est le "dialogue CNV" et l'écoute active (Thomas Gordon) qui m'ont le plus servi.

Je ne maitrise pas encore le langage "girafe" cependant, je suis fière des progrès que je fais petit à petit.

 

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